Pépite par ci, pépite par là

Je ne sais pas si vous avez remarqué mais un mot a envahi notre quotidien, c’est « pépite ». Les influenceuses nous font la promotion de tel fond de teint, une « vraie pépite », sur Instagram, tel auteur nous vend son nouvel oracle qui lui aussi est une « pépite », tel film est une « pépite », tel livre, tel site, tel objet, telle personne. On m’a déjà dit « Non mais toi t’es trop une pépite, je t’adore ». (sans commentaire). Pour finir, j’ai même trouvé la formation d’une coach dont la chaîne Youtube s’appelle « Femme pépite », elle propose « une formation en ligne inédite pour révéler la pépite qui sommeille en toi ».

Or, moi je le trouve moche, ce mot, « pépite », je n’aime pas sa sonorité du tout, et surtout quand je l’entends, je pense à deux choses. La première c’est la pyrite que j’avais dans ma collection de pierres et minéraux quand j’étais petite, c’était ma pépite préférée. Elle était magnifique, je passais mon temps à la regarder, je lui parlais, je lui disais qu’elle était belle, bref, j’avais une passion pour cette pépite qui brillait de mille feux. J’ai fini par donner ma collection à je ne sais quel enfant qui avait moins que moi, c’est une manie chez moi de collectionner puis de tout donner, comme ça, à quelqu’un qui convoîte ce que j’ai mis des années à accumuler. La deuxième chose ce sont tout simplement les «chicken Mc Nuggets », quand j’entends « pépite », c’est à ça que je pense (parce que « nugget » veut dire « pépite »). Et j’en ai bouffé des nuggets de chez DoMac quand j’étais petite, avec la sauce curry et barbecue, mes préférées. Aujourd’hui, je préfère manger des nuggets de tofu avec cette recette qui, vous pouvez me croire, est pour le coup une véritable pépitas huhu

Tout ça pour dire que (attention, ça n’a aucun rapport), je mets le blog en pause une dizaine de jours parce que je pars en vacances et il faut que je fasse ma valise et que j’accueille ma mère qui garde les chats en mon absence. Et j’ai envie de consacrer l’exclusivité de mes journées à manger et profiter d’une destination où je ne suis encore jamais allée. Je vous raconte tout à mon retour, promis !

A bientôt 🍕

Non mais quelle beauté cette pyrite !!!

Avoir une parole impeccable ou pas

Grâce aux suggestions Youtube, j’ai découvert tout un nouveau monde, celui des influenceuses qui expliquent aux femmes comment devenir badass. J’ai découvert des termes qui m’étaient inconnus jusqu’alors, comme « Black cat energy », « dark feminine energy » ou encore « how to receive the princess treatment ». Au début, quand je suis tombée là-dessus, je m’apprêtais à éclater de rire et à dire « BSSSSSSSS » à haute voix mais pas du tout. Contre toute attente, j’ai appris plein de choses, notamment que moi qui croyais avoir confiance en moi, en fait, pas du tout ! Mon comportement pue la faiblesse haha Enfin, on peut utiliser le passé désormais parce que grâce à Vickita Trivedi (ma préférée), je suis en train de changer mon putain de mindset. J’ai compris que même en te débarrassant d’un ex toxique, tu pouvais toujours avoir la même mentalité que quand tu l’as rencontré et que tu as accepté que ce sinistre loser t’utilise comme un putain de paillasson. Donc je suis en train de changer de mindset et je me sens super puissante. Je bouffe des vidéos pendant des heures, j’apprends, je prends des notes, j’ai des révélations, je m’exclame « Putain mais ouiiii elle a trop raison ohlala je faisais ça c’est fou ». Ce qui requiert de boire beaucoup de thé et de tisane devant son ordi. Et j’avais envie de tremper des spéculoos dedans (aussi appelés « biscoff »). J’adore ce goût de sucre et de cannelle et même si c’est objectivement super mauvais pour la santé, je les mange avec tant de bonheur que ça ne peut pas me faire de mal !

Je suis sortie de chez moi pour me ravitailler au Carrefour au bout de la rue, je cherchais les biscuits Belges quand soudain mon oreille a été agressée par un chanson mièvre. Les paroles étaient :

J’ai dessiné une table, pour y poser un verre
J’ai dessiné une chaise, dessiné la lumière
J’ai dessiné la pièce, pour entourer la table
Un univers, quasi véritable
Je suis l’homme aux mille couleurs

J’ai gloussé. J’ai horreur de la chanson française, j’adore le français qui est une très belle langue mais je l’aime écrite (et bien écrite, si possible). Chantée, je trouve ça vraiment nul. Je sais que tout le monde aime Brel et Piaf mais si tu veux me torturer, mets-moi leurs chansons en boucle et tu me verras te supplier d’arrêter. Par exemple, j’adore les paroles des chansons d’Aznavour mais je déteste quand ils les chantent. Pour moi, Aznavour, ça se lit comme un poème, ça ne s’écoute surtout pas. Je me promenais dans les allées à la recherche des spéculoos et la chanson continuait inexorablement.

Je peins le monde
J’dessine des cœurs
Et sur ma tombe, peignez des fleurs
J’ai dessiné une guerre, où les gens ne meurent pas
J’ai dessiné l’enfant, qui fait peur aux soldats
J’ai dessiné la mer, qui jamais ne se noie

C’en était vraiment trop pour moi ! Une guerre où les gens ne meurent pas ? Bitch, please. Quel enfer. Et cette voix là, ce ton plaintif ! J’avais oublié mon Iphone (et Shazam avec) donc j’ai fait quelque chose que je ne fais jamais. Jamais. Je suis allée voir un employé de Carrefour qui rangeait des yaourts et je lui ai dit « Bonsoir, excusez-moi, à tout hasard, savez-vous qui chante la chanson qui passe ? », il m’a répondu d’un air blasé « Non, pourquoi ? ». Et j’ai osé répondre « Parce que c’est tellement nul que c’en est troublant…. ». Il a ri et m’a dit « Dites-vous que dans tous les Carrefour de France, cette chanson passe à la même heure, et croyez-moi, il y en a plein d’autres qui sont nulles, on n’en peut plus ». On a ri un peu, on s’est moqué de la chanson, je me suis dit « Mais il est BG en fait cet employé, je ne l’avais jamais vu » et voilà, j’ai trouvé mes spéculoos et je suis rentrée chez moi. Ces derniers mois, j’ai été tellement gentille, j’avais oublié à quel point ça faisait du bien de critiquer, de dire « ça, j’aime pas ! ». N’en déplaise à Miguel Ruiz (bisou si t’as la réf), ça fait un bien fou de se moquer. Et en l’occurrence, ça ne fait de mal à personne puisque je ne révèle pas le nom de ce chanteur, je vous laisse le soin de le trouver par vous-même et d’aimer ou non 😉

On peut faire un latte avec les spéculoos quelle riche idée @thegreenquest

Un peu de magie dans le quotidien

Les deux italiennes derrière moi qui parlent fort, je ne les vois pas, je les imagine, il y a tant de soleil dans leur voix, tant de chaleur humaine, de complicité. Mère et fille ? Elles me dépassent en me souriant, elles ont toutes deux entre 55 et 60 ans, leur large sourire mange la moitié de leur visage. C’est contagieux, je souris en retour, elles marchent vite avec leur petit sac à dos, elles ont le même, l’une en gris, l’autre en jaune. Elles sont amies, bien sûr. Je continue de les entendre rire cette fois à gorge déployée, je sors à peine de chez moi, quel beau présage que la rencontre de ces femmes. Quand on parle de femmes plus vieilles, on lit toujours des horreurs sur la ménopause et la retraite qui serait affreuse et je ne sais quoi encore, quand je vois ces femmes, je me dis qu’il ne faut vraiment pas écouter les médias, il faut regarder autour de soi, des femmes comme elles, heureuses de vivre, qui gloussent comme des adolescentes, il y en a plein. Je me souviens de ma mère qui m’avait dit « Le plus beau jour de ma vie ? La retraite ! ». Pourtant, elle aimait son métier.

Plus loin, deux personnes dansent sur de la techno en pleine rue, ça me rappelle l’époque où j’allais en free party, ils dansent, me regardent l’air de dire « Danse avec nous ! ». Alors c’est exactement ce que je fais : dans cette rue piétonne, au son d’un boum boum hypnotique, je danse comme quand j’avais 17 ans.Un passant me voit danser avec frénésie et décide lui aussi de nous rejoindre, pendant quelques secondes, ces inconnus et moi-même sommes en communion. En partant, le sourire est toujours sur mon visage, peut-être encore plus large. Je ne sais pas pourquoi je n’écoute plus de techno, je décide que je vais en écouter à nouveau et danser comme une imbécile heureuse dans mon salon. On devrait faire des listes de choses qui nous mettent en joie et ne jamais arrêter de pratiquer ce qui y est écrit.

La conseillère France Travail me reçoit, comme d’habitude, nous parlons de tout et de rien, surtout de rien. Elle sait que je ne cherche pas de travail à Bordeaux, je lui ai dit que j’avais pour projet de retourner vivre à Paris, ce qu’elle comprend, elle-même est parisienne, sauf qu’elle se plait à Bordeaux. Pour ma part, ce n’est pas que je ne me plaise pas ici, c’est une ville où il fait bon vivre (malgré la pluie incessante). Mais Paris me manque. Dans ma vie, Paris est l’un des personnages principaux, quand on l’enlève, je perds l’équilibre. Fin mai, ce sera la dernière fois que je vois Laurence, la conseillère, après ce sera quelqu’un d’autre, on ne sait pas encore qui. J’ai envie de lui offrir quelque chose. Probablement un cadeau rapporté de mes vacances. À méditer.

Dans deux jours sort le dernier album de Justice, Hyperdrama et je ne pourrais être plus heureuse de savoir que je vais passer l’été à danser dessus, le premier titre « One night/All night » est interprété par le chanteur de Tame Impala, on frise la perfection. Cette année encore, Justice a joué à Coachella et franchement ça fait plaisir que la France soit si bien représentée dans un festival d’une telle ampleur. En plus, pour avoir croisé Gaspard Augé et Xavier de Rosnay à Paris, ils sont hyper sympas, et des artistes français sympas, ça ne court pas les rues alors vraiment réjouissons-nous ! 😉

Comité de défense des ballerines

Je, soussignée Shanny du blog « Shannyshou » souhaite par le présent billet apporter mon soutien inconditionnel aux porteuses de ballerines qui sont décriées ici et là depuis de nombreuses années maintenant. Je n’ai qu’un mot à dire : résistons !

Plus sérieusement, la dernière fois que j’étais inscrite sur Tinder, l’un des hommes avait écrit dans sa bio « Red flags : tu portes des ballerines ». Ce n’est pas la première fois que j’entends ça. En 2018, les Inrocks ont même écrit un billet intitulé « Pourquoi la ballerine est-elle devenue l’ultime tue-l’amour ». La ballerine a mauvaise réputation, elle serait soit trop enfantine, trop plate, elle ferait « trop bourge », ou elle serait uniquement destinée aux femmes qui sont grandes et fines sinon elle tasserait la silhouette. Soit.

Il y a longtemps maintenant j’avais pris l’avion pendant le festival de Cannes et je m’étais retrouvée à faire la queue à la douane avec Naomi Campbell devant moi. On devait être en 2010, absolument tout le monde portait des ballerines, le top portait le modèle Chanel classique et comme elle avait de très grands pieds (normal puisqu’elle est très grande), ce n’était pas très élégant. Pour moi, c’est le seul critère pour bien porter des ballerines : c’est plus joli sur un petit pied. On lui reproche d’être trop enfantine mais nous ne sommes pas toutes des femmes fatales en puissance, capables d’être juchée sur des talons de 12 ! Quand je porte des talons, ce qui arrive une fois par an, pour impressionner un homme (oui je sais c’est triste mais il faut bien que je les rentabilise), je m’arrange pour m’assoir très vite parce que j’ai peur de me rétamer la gueule sur le sol. On lui reproche d’être trop « bourge » et c’est vrai que dans le 16ème on voit encore des femmes à serre-tête qui portent des ballerines mais c’est quand même un cliché, aujourd’hui la bourgeoise porte des baskets Balenciaga comme le vendeur de shit qui sévit au bout de ta rue…

BB 💗

Faut-il rappeler qu’à la base, la ballerine est portée par les danseuses ? Qui sont le symbole même de la féminité et de la grâce, je pense qu’on peut au moins tomber d’accord là-dessus ? La ballerine c’est Brigitte Bardot, l’élégance à la française, le charme, la sensualité. Je n’essaie de convaincre personne, simplement moi j’adore les ballerines et j’en porte depuis que je suis petite et j’en porterai quand je serai vieille. Parce que quand le livreur Amazon sonne, j’enfile mes ballerines et je suis en bas en deux minutes. Pour moi, les ballerines sont beaucoup plus pratiques qu’une paire de baskets ! Une paire de ballerines prend peu de place dans une valise, c’est léger, il en existe avec le bout ouvert ou le talon ouvert, très plates ou avec un petit talon de deux à quatre centimètres, il y en a pour tous les goûts, ce serait vraiment dommage de s’en passer. Certes, quand elles sont très plates, il est difficile de marcher avec plus de dix minutes, mais avec une paire à petit talon on peut gambader des heures (si c’est une paire de bonne qualité, of course). A New York en décembre j’ai même trouvé des ballerines dorées. Je sais pour certains c’est le summum du mauvais goût mais entre mes origines italiennes et mon signe du Lion, j’ai un penchant pour tout ce qui brille (ce sera peut-être le sujet d’un autre billet héhé).

Cette année, il y aura des ballerines partout, elles sont de retour, il suffit de voir les vitrines vers chez vous, autant vous dire que je suis joie (mon porte-monnaie, un peu moins…).

Shanny (❁´◡`❁)

BB qui se croyait incognito 😏

Comment j’ai failli être publiée

Ce billet a été écrit sur l’un de mes anciens blogs (lequel ? Aucune idée, j’en ai eu cinq avant celui-ci, j’ai dû compter, en général, je disparais en deux ou trois ans. Cette fois, je reste, je le jure). Bref, j’ai retrouvé d’anciens billets, je vais en publier certains ici. Bonne lecture !

Tout est dans la nuance. « Failli ». L’échec, penserez-vous. Ce fut pourtant une chance pour moi. Parce que si j’avais été publiée, je n’aurais eu que des emmerdes…

Lorsque j’avais 23 ans, j’ai vécu une histoire à la fois simple et extrêmement compliquée avec un écrivain connu. Cette histoire était à l’époque « l’histoire de ma vie », tant de par sa singularité que par son intensité. Il était beaucoup plus vieux que moi, beaucoup plus cynique, virulent et résigné. A côté de lui j’avais l’air d’avoir 16 ans parce que je faisais vraiment jeune dans tous les sens du terme, physiquement d’abord mais surtout parce que j’étais ingénue et un peu rebelle. Cet écrivain, malgré tout ses défauts, est de loin la personne la plus brillante que j’aie rencontrée. J’ai beaucoup appris à ses côtés. Il me fascinait parce qu’il connaissait absolument tout. Il s’intéressait à tout. Je crois qu’il ne supportait pas l’idée de ne pas être incollable sur tous les sujets. Il était jaloux de ceux qui avaient plus de connaissances que lui, de ceux qui avaient plus de succès avec les femmes, il était jaloux et ça ne me plaisait pas du tout, ce trait de caractère. Mais c’était un vrai intellectuel, un cérébral, quelqu’un qui aime réfléchir et qui sait le faire surtout. C’est avec lui que j’ai compris qu’il fallait impérativement que je puisse un jour rencontrer un homme avec qui je pourrais être physiquement sans être collés toute la journée. Nous étions parfois dans la même pièce mais chacun vaquait à ses occupations, il écrivait dans son coin pendant que moi je lisais. Être ensemble mais se foutre la paix. Le bonheur. Cette histoire s’est terminée de façon brutale, du jour au lendemain, je ne rentrerais pas dans les détails mais la fin de cette histoire correspond à la relation elle-même : absurde.

Quand j’étais avec lui, j’écrivais tout le temps sur notre relation. Pour essayer d’en garder quelque chose, pour rester ancrée dans la réalité. Il m’a fait autant de bien que de mal, à vouloir le comprendre, j’ai perdu quelques plumes. Quand ça s’est terminé j’ai relu mes notes et j’ai voulu en faire un roman que j’ai écrit en 3 mois en y passant toutes les nuits (chômage, mon amour…). Je précise que jamais je ne citais le nom de l’écrivain pour ne pas avoir d’emmerdes. Mais n’importe quel fan de l’écrivain l’aurait reconnu. Des années plus tard, j’ai envoyé ce manuscrit à six éditeurs parisiens. L’un d’entre eux m’a rappelée cinq mois plus tard alors que je n’osais plus y croire. Au téléphone, j’ai eu droit à des éloges et la sentence, implacable : le comité de lecture n’étant pas unanime, je ne serais pas publiée. Sauf si je consentais à ajouter des scènes de sexe. Dans la seule « scène de sexe » que j’avais écrite, l’écrivain s’endormait la tête entre les cuisses de l’héroïne pour y ronfler sans qu’elle n’ose bouger pour le déranger. Ce qui m’amusait c’était de tourner le sexe en dérision, de mettre l’accent sur la relation intellectuelle, les rapports de force entre les deux amants. Je ne sais pas écrire des scènes de sexe, c’est un art difficile, c’est souvent raté, ridicule et peu excitant. Je voulais rire et faire rire le lecteur, pas du tout l’exciter.

Malgré tout, celui qui m’appelait me proposait de me rencontrer à son bureau pour parler de tout ça. Arrivée là-bas, je suis vite soulagée, il est évident que ce type ne me drague pas puisqu’il est gay. Je le sens, je le sais, tout va bien, je peux faire confiance à mon radar. On s’est vus quelques fois, je lui donnais mes nouvelles à corriger, on parlait de nos vies, on s’envoyait aussi des mails, tout ça était fort sympathique et sans danger, pensais-je naïvement. Jusqu’à ce qu’il fasse des sous-entendus assez explicites. A l’époque je n’avais pas vraiment de pied-à-terre, je voguais entre chez mes parents et chez des amis. Un jour il me propose de passer le week-end chez lui je ne sais plus où très loin en banlieue, je me moque gentiment (ou pas, je ne sais plus) de sa proposition parce que je suis parisienne, je ne prends certainement pas le RER pour aller au bout du monde. Frustré de constater que sa proposition ne me fait aucun effet, il commence à m’accuser de l’avoir draguée dès le départ, ce qui est pur mensonge. J’avais été cordiale voire amicale, jamais plus. Puis, agacée par ses accusations et son manque de fair-play (il avait perdu, il ne me mettrait jamais dans son lit à Trou-du-cul-sur-Marne), je finis par lui dire clairement qu’il est gay et que c’est bien dommage qu’il ne le sache pas. Que même s’il avait été hétéro, il était à des années lumières de ce qui peut me plaire chez un homme : sa petite voix sans caractère, ses mains gigantesques, ses cheveux clairsemés, son air satisfait de sa personne, son…

Pour se venger il a cru bon me casser en me disant que telle de mes nouvelles était écrite comme dans les années 30. Probablement le plus grand compliment reçu à ce jour, j’adore les années 30. Parfois je repense à lui dont j’ai oublié le prénom et je me demande s’il a enfin fait son coming out. C’est tout le mal que je lui souhaite.

Shanny (❁´◡`❁)

@karsenty

Remercier le coronavirus

Je me souviens de la période du Covid comme une période lointaine, pourtant c’était il y a quatre ans. Vous vous souvenez quand les rues étaient vides ? On entendait les oiseaux chanter, à l’autre bout du monde, des animaux sauvages se promenaient en pleine rue, quelle période délicieuse où l’homme était confiné, laissant enfin les animaux tranquilles ! Je me souviens que j’oubliais tout le temps ces fameuses attestations pour faire mes courses au bout de la rue, il n’y avait jamais de farine et la caissière me disait qu’elle n’avait jamais vu autant de gens acheter du savon et on riait, même si nous portions toutes deux des masques et qu’il y avait même une vitre en plexiglas entre nous. Je ne portais jamais de masque en plein air parce que les rues étaient vides, je ne voyais pas l’intérêt alors quand je croisais un flic, il me faisait la morale et je disais « Pardon, Monsieur l’Agent, je ne recommencerai plus », et chaque jour, je recommençais parce que jamais je ne me plierais à des exigences stupides, ce n’est pas de la rébellion, c’est du bon sens !

Quelle période étrange où tout le monde avait peur, où les familles avaient le droit de se rejoindre mais pas les amants ni les amis, injustice totale, une fois de plus la famille comme schéma absolu, traditionnel, conformiste. Il y a une chose pour laquelle je ne remercierais jamais assez ce foutu Covid 19 : depuis 2020, plus personne ne se fait la bise, c’est une victoire pour moi qui ai toujours eu horreur de ça ! A Paris, c’est deux bises mais ailleurs c’est souvent quatre bises, quatre ! Quelle infamie ! Depuis quatre ans, je ne fais plus la bise à personne et je ressens une gratitude infinie. Heureusement, encore aujourd’hui, la plupart des gens ont peur d’attraper le Covid (en ce moment, je vois de plus en plus de gens ressortir les masques!), ce qui fait que personne n’est choqué que je ne fasse rien quand je croise quelqu’un, je dis juste « Bonjour ». Il m’arrive de faire un genre de hug à l’américaine quand c’est quelqu’un que je connais ou que j’ai vraiment envie de saluer mais la bise c’est fini. En France, la bise était une telle institution ! Le Covid l’a pulvérisé. Comme quoi, les miracles existent.

Shanny (❁´◡`❁)

Du bonheur des films nuls

Ce billet a été écrit sur l’un de mes anciens blogs, en 2014. Je le republie ici parce que j’ai retrouvé certains de mes anciens billets et je trouve dommage qu’ils dorment dans mon ordinateur. Et puis c’est toujours d’actualité parce que j’aimerais toujours les films nuls !

J’ai souscrit, depuis peu, à l’offre Canal Play (R.I.P) qui permet de voir tout un tas de films rangés par catégories. Et comme je suis également depuis peu sans activité professionnelle, j’en profite pour regarder tout et n’importe quoi, affalée sur le canapé avec un thé fumant à la main et une cigarette qui se consume doucement dans le cendrier. Je me suis fait un cycle Jennifer Love Hewitt parce qu’elle a une plastique fort sympathique et ça me permet de ne pas être tentée à me goinfrer de cochonneries. Le problème c’est qu’à chaque fois qu’il y a sa tête sur une affiche (dans les années 2000-2005), vous pouvez être quasiment certains que le film sera complètement nul. Elle a joué dans beaucoup de comédies romantiques, forcément avec sa petite frimousse à la Audrey Hepburn et son corps de bonnasse, elle a le physique de l’emploi. La pire comédie romantique avec elle, c’est « Confessions d’une adorable emmerdeuse ». J’ai presque envie de dire que tout est dans le titre, c’est totalement cliché, elle est affublée de décolletés profonds durant tout le film, elle joue une vraie connasse (et non pas « emmerdeuse ») qui finira tout de même par trouver l’amour à la fin parce que sinon c’est pas marrant. J’ai un faible pour les films nuls, surtout quand ils sont américains ou canadiens, mais ma préférence va aux films nuls français…

Récemment, j’ai vu une affiche de film dans la rue où l’on peut voir JoeyStarr (oui, oui, ça s’écrit comme ça, ne me demandez pas pourquoi). Le film s’appelle « Une autre vie » et son réalisateur s’appelle Emmanuel Mouret. Je vous laisse apprécier le spectacle  :

Quand j’ai vu ça, je me suis dit « Chouette ! Un film nul sort mercredi prochain ! ». C’est à ça que doit ressembler une affiche de film nul, un gros plan sur deux comédiens dans une posture pseudo romantique, un titre qui fait penser à un livre de Marc Lévy : tout y est. C’est jubilatoire. Évidemment, je n’irai pas voir ce film, j’attendrai sagement qu’il soit disponible sur CanalPlay…

Tout ça pour dire que j’ai appris l’existence de ce réalisateur en regardant cette affiche. J’ai donc retenu mon souffle lorsque j’ai constaté que CanalPlay me proposait plusieurs de ces anciens films dont un qui a retenu mon attention « Vénus et Fleur ». C’est une histoire assez simple : c’est l’été, Fleur, adolescente timide aux gros nichons arrive à Marseille où elle aura la garde de la grande maison de son oncle. Par un heureux hasard, elle rencontre une jeune Russe, Vénus, adolescente pétillante au caractère enjoué, belle comme seules les Russes peuvent l’être. Toutes deux passeront quelques jours ensemble avec un seul objectif : rencontrer des garçons et peut-être, le futur père de leurs enfants. Par quoi commencer ? Déjà, les comédiennes. Vénus est aussi belle que Fleur est banale (pour ne pas dire « moche », j’essaie de ne pas être trop méchante, et croyez moi, ce n’est pas facile !). Les dialogues sont comme récités par les comédiens, ce qui donne une puissance comique intéressante au film, d’autant plus que les personnages ont des prénoms ridicules : Vénus et Fleur, mais aussi Dieu, le voisin, et Bonheur, l’ami du frère de Fleur. J’ai particulièrement aimé la scène où Bonheur appelle d’une cabine téléphonique, ça donne « Allo, Fleur ? C’est Bonheur». Sacré Emmanuel Mouret, petit coquinou ! Lorsque la naïve Fleur propose gentiment à Vénus de lui prêter l’argent que ses parents lui ont donné, c’est encore plus jubilatoire :«Ils sont fonctionnaires et l’argent qu’ils gagnent c’est celui de tous les contribuables français, et en fait si je te donne cet argent, c’est comme si la France aidait et invitait fraternellement la Russie ». Que de bons sentiments ! Comme vous ne regarderez pas ce film, je me permets de vous le spoiler : à la fin, c’est Fleur la timide moche qui trouvera le bonheur avec Bonheur (sic) alors que la belle Vénus voguera vers de nouvelles aventures parce que « Le plus beau pays au monde, c’est celui où vit mon bien aimé. Moi je le connais pas encore donc pour moi le plus beau pays au monde, c’est le monde entier ». Finalement, ce film me fait penser à celui que je considère comme le Dieu du film nul, Eric Rohmer. Dans les années 90, il réalise le cycle des contes des quatre saisons, quatre films, un pour chaque saison de l’année. Mon préféré étant « Conte d’été »(1996) avec Melvil Poupaud. Je vous laisse apprécier le pitch : « Dinard, 17 juillet. Gaspard, étudiant en mathématiques rennais, guitariste à ses heures perdues, attend Léna, dont il se dit amoureux. Il rencontre Margot, étudiante en ethnologie et serveuse dans une crêperie, qui devient son amie et sa confidente au gré de longues balades le long du bord de mer et des chemins de bocage. Dans une soirée en discothèque où elle l’entraîne, il fait la connaissance de Solène, qui entend bien le séduire. Alors qu’il n’espère plus le retour de Léna, celle-ci revient, compliquant la situation ». Rohmer c’est les Feux de l’amour à la française, c’est des dialogues qui n’existent jamais dans la vraie vie, des personnages en quête d’amour qui se branlent frénétiquement le cerveau, qui sont complètement perdus. Ils n’ont pas le physique des stars américaines…ils sont désespérément français. Ce « Vénus et Fleur », c’est du sous Eric Rohmer. Et même si ça semble être une insulte, ce n’est pas le cas, c’est assez jouissif. Parce que Rohmer est mort il y a 3 ans. La relève est assurée. J’ai encore de longues heures de lol devant moi. Et grâce à ces films nuls français, je me rends compte que finalement, je ne suis pas si compliquée que je le prétends. Merci Emmanuel Mouret.

N.B de 2024 : En 2019, j’ai eu la chance d’assister à plusieurs dates de la tournée de Benjamin Biolay et Melvil Poupaud intitulée Songbook et j’ai pu discuté avec Melvil Poupaud de ce film que j’aime tant « Conte d’été », sans surprise, il m’a dit avoir le souvenir d’un tournage agréable, comme des vacances. J’aime vraiment cet acteur, il sait tout faire, même jouer de la musique !

Shanny (❁´◡`❁)

Grandir, c’était…

[Dans un billet posté le 15 avril 2024 intitulé « Grandir, c’est souffrir ? » le blog Haut Potentiel d’Aventure parle de son enfance et nous demande « Et pour vous, grandir, c’était quoi ?». J’y réponds ici et je vous invite à vous prêter à cet exercice également si le cœur vous en dit !]

Quand j’étais enfant, je voulais rester enfant. Pas tout le temps mais souvent. J’avais conscience d’une certaine insouciance. Mes parents étaient un peu à ma merci, ils me préparaient les repas, m’achetaient tous les vêtements que je voulais, idem pour les jouets, je ne sais plus qui me disait ça (pas mes parents mais d’autres adultes autour) mais j’entendais « Profite de ta jeunesse, après tu vas devoir payer des factures, ce sera moins drôle ! ».

Je n’avais pas super envie de payer des factures, pas super envie de devoir trouver un logement, à Paris, c’était vraiment la galère (déjà) pour se loger, et puis je n’avais pas très envie de travailler non plus (déjà), je ne savais pas trop ce que je voulais faire plus tard. Ma mère me disait « Tu veux finir femme de ménage, c’est ça ? » quand je ramenais une mauvaise note. Je n’envisageais pas du tout d’être femme de ménage, ma mère pouvait être tranquille, dans mon école, les femmes de ménage n’étaient pas blanches donc j’en avais conclu que ce n’était pas un métier pour moi.

Avec mes parents, on voyageait souvent, j’étais dans un avion tous les mois et demi, soit pour aller sur la Côte d’Azur où une partie de ma famille vivait, soit pour aller plus loin, en vacances, dans des endroits paradisiaques (genre l’île Maurice) ou souvent à Londres parce que ma mère a une passion pour cette ville. Je pensais que quand je serais grande, je voyagerais aussi. Je ne connaissais pas la notion d’empreinte carbone. Ni le coût des billets.

Grandir, ça voulait dire avoir des responsabilités, ça voulait dire peut-être se marier et fonder une famille et je ne cessais de dire, déjà, petite, que je ne voulais pas de mari et pas d’enfants. Pour le mari, c’était négociable mais pas les enfants. J’avais deux petits frères qui ne m’ont pas du tout donné envie de devenir mère, ils étaient bruyants, pénibles, ils se battaient sans arrêt, ma mère était épuisée, souvent au bord de la crise de nerfs. Il était impossible de ne pas les entendre, de ne pas les voir, j’étais une enfant solitaire qui vouait un culte aux livres et au silence, j’ai subi mes frères, je n’allais pas subir mes propres enfants. Mon choix était fait. J’adore mes frères mais vraiment enfants ils étaient insupportables (bien que très très mignons). Petite, je ne vivais pas très bien la notion de « vie de famille », j’aurais aimé vivre seule, avec un chat. Mais mes parents ne voulaient pas d’animaux.

Grandir, ça voulait dire qu’à dix-huit ans je pourrais quitter mes parents et vivre seule, enfin ! Grandir, ça voulait dire devenir une femme avec des cheveux longs qui ne porte que de belles robes, ça voulait dire fumer des Vogue, danser avec des jupes qui tournent, voyager seule à l’autre bout du monde. Grandir, ça voulait dire avoir un amoureux, ou deux, ou trois, ou plein. Je ne sais pas si c’est parce que ma mère était surtout une femme qui travaille et qui s’occupe de ses enfants que j’ai voulu devenir une femme qui s’occupe surtout d’elle-même et de sa vie amoureuse.

Grandir, ça voulait dire être indépendante. M’arracher à mes parents collants. Qui sont tout ce que j’ai au monde et que je remercie tous les jours de m’avoir offert une belle enfance avec plein d’amour dedans. Je crois que c’est l’ingrédient principal d’une enfance réussie et que ça fabrique des adultes qui peuvent tomber mais se relèvent toujours parce qu’ils se sentent soutenus.

Grandir, ce n’est pas souffrir. Naître, c’est souffrir ! Pourquoi hurle-t-on autant ? Grandir, c’est vivre plein d’expériences, c’est beaucoup apprendre, c’est une seule fois et c’est un peu fou. C’est une chance. Parce que certains n’ont pas la chance de grandir. Et à ceux-là, j’envoie un bisou là-haut.

Shanny (❁´◡`❁)

Cette photo est vintage haha J’adorais les manèges !

Deux ou trois choses que je ne comprendrais jamais…

Comme le dit si bien la chanteuse Björk dans sa chanson Human Behaviour, If you ever get close to a human, a human behaviour, be ready be ready to get confused… Si jamais vous vous approchez d’un humain, d’un comportement humain, soyez prêt à être confus…

En effet, j’ai beau être moi-même humaine, le comportement de mes congénères me laissent parfois les bras ballants. Si vous voulez vous aussi vous lancer dans l’aventure, merci de me tag « Shannyshou : « Deux ou trois choses que je ne comprendrais jamais ». Merci, j’ai hâte de vous lire !

#1 Ces gens qui veulent absolument s’assoir à leur place attitrée dans le train alors que le wagon est vide

Je ne sais pas si vous avez remarqué mais souvent dans le train, dans un même wagon, il y a des coins bondés et d’autres vides. Pour ma part, je cherche toujours à m’éloigner le plus des autres, parce que j’aime le silence. Pourtant, il arrive souvent qu’un congénère me dise « Excusez-moi, je suis assis.e là » alors qu’il y a de la place partout ailleurs. Bien entendu, je me lève et je vais m’assoir ailleurs. Mais tout de même, je ne comprends pas ce comportement. Que veulent-ils ? Une médaille pour être un bon petit soldat ?

#2 Pourquoi dans l’avion, il fait toujours soit trop froid soit trop chaud ?

Qui sont ces gens qui règlent la température dans les avions ? Pourquoi, sur un long courrier, il fait toujours soit trop froid, au point que tu as limite besoin d’un bonnet sur les oreilles sinon tu attéris malade soit il fait si chaud que tu es obligée de te foutre à moitié à poils et subir ton voisin qui a oublié de prendre une douche et pue la transpi ? Pourquoi ?

#3 Pourquoi les gens qui ont la chance d’avoir une baignoire ne l’utilisent jamais ?

Bon, j’avoue qu’il y a une pointe de jalousie ici. Je n’ai plus de baignoire et j’en souffre beaucoup. Le bain est un moment de détente, on n’est pas obligé de rester trente minutes dedans, je vous jure que même si vous n’aimez pas ça, faites l’effort de vous immerger dedans, de mettre une petite musique tranquille et de jouer avec les bulles (un bain sans mousse n’est pas un vrai bain). Et même si vous n’aimez toujours pas ça, sachez qu’il est recommandé de prendre un bain chaud quand on est en dépression. Même la science parle de ses bienfaits !

#4 Pourquoi les gens sentent la transpiration le matin dans les transports en commun ?

L’autre jour, j’ai pris le bus et je me suis assise à côté d’une adolescente qui sentait tellement fort la transpiration que j’ai failli me lever d’un bond mais je ne pouvais pas, cela aurait semblé suspect. Heureusement, elle est sortie à la station d’après et nous avons pu respirer. Il était 10h le matin. Comment peut-on puer de la sorte ? Je ne comprends pas. Est-ce que ce sont les hormones de l’adolescence ? Est-ce que cette personne a oublié de mettre du déodorant le matin ? Ou est-ce qu’elle a remis les vêtements de la veille ? Il paraît que pas mal de gens remettent les vêtements de la veille quand ils estiment ne pas avoir beaucoup transpiré. C’est un peu comme si tu prenais une douche et que tu te roulais dans la boue juste après. Vraiment, il faudrait m’expliquer ! Peut-être qu’eux ne sentent pas leur propre odeur mais les autres si. Il faudrait leur dire je pense.

#5 Pourquoi les femmes nullipares ne sont pas respectées pour leur choix ?

Ne pas avoir d’enfant peut être un choix avec lequel on est tout à fait en paix. En général, quand on fait un choix, on le fait en son âme et conscience. Je n’ai jamais voulu fonder une famille, je n’ai pas eu une enfance malheureuse, je ne me suis jamais imaginée « mère », tout comme je ne veux pas me marier, mais c’est un autre sujet, me direz-vous. Ce qui me chagrine, c’est que bien souvent ce sont d’autres femmes qui me disent « T’as pas peur de regretter quand tu seras vieille ? ». Quand on voit le nombre de petites vieilles dans les EHPAD, c’est un bon rappel que même quand tu as des enfants, rien ne te garantis que tu ne finiras pas seule. Quand j’étais en couple, on me disait « T’as pas peur que ton mec te quitte ? » (spoiler alert, il n’en voulait pas non plus). Mais la réflexion que je préfère c’est « Tu ne sais pas ce que tu rates ! ». J’ai envie de répondre « Toi non plus : vivre sans contraintes et sans inquiétudes dans le silence, avoir plein d’argent pour soi, partir en vacances quand on le veut, faire l’amour en plein milieu de la cuisine, si tu savais…». Mais je ne dis rien, je ne veux pas être méchante et surtout moi je comprends qu’une femme souhaite être mère, chacune fait ce qu’elle veut de sa vie. Et non je ne changerai pas d’avis, parce qu’on me le dit souvent ça aussi. Acceptez qu’une femme ne fasse pas comme vous, en fait !

Voilà, c’est la fin de ce premier billet, il y en aura d’autres parce qu’il y a BEAUCOUP de choses que je ne comprendrais jamais 😁

Shanny (❁´◡`❁)

P.S : Je n’ai plus de compte Instagram, pour ceux qui se demanderaient où je suis passée.

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